Tu as peut-être déjà entendu parler de ce rituel simple, presque enfantin : les bonhommes allumettes de Jacques Martel.
Un dessin, quelques traits représentant les sept chakras à relier énergétiquement, une paire de ciseaux… et l’espoir qu’un lien toxique s’efface.
C’est rapide, accessible, presque magique. Et pourtant, c’est bien plus profond qu’il n’y paraît.

Récemment, une personne m’a écrit :

« J’aimerais faire les bonhommes allumettes pour couper le lien avec mes parents. Ils sont toxiques. J’ai besoin de me libérer. »

Et c’est là que j’ai senti l’urgence d’écrire cet article. Parce que cette demande, je la reçois souvent.
Et qu’elle part d’un malentendu dangereux : non, les bonhommes allumettes ne servent pas à couper. Ils servent à aimer autrement.

Ce que sont (vraiment) les bonhommes allumettes

L’exercice a été créé par Jacques Martel, thérapeute québécois, pour faciliter les libérations émotionnelles et énergétiques.
Sur le papier, c’est enfantin : tu dessines deux bonhommes avec des traits (comme des allumettes), toi et une autre personne ; tu relies sept points symbolisant les chakras avec leurs couleurs associées ; puis tu coupes la feuille en deux.

Mais ce geste simple contient un acte profondément sacré : désactiver les charges émotionnelles négatives, pas faire disparaître une relation.

Ce rituel ne supprime pas l’autre de ton existence.
Il ne projette aucun rejet, ne rompt pas violemment les fils qui vous relient.
Il agit autrement : il réaccorde la vibration du lien, apaise ce qui s’accrochait à ton corps, pour que tu puisses respirer librement, entière, alignée, en paix.

L’erreur la plus courante : faire ce rituel dans la colère ou le rejet

Si tu fais cet exercice avec l’intention de rompre, effacer ou détruire, tu risques en réalité de renforcer le conflit.
Pourquoi ? Parce que ce que tu rejettes continue de vivre en toi. Ce que tu veux effacer ou fuir sans l’avoir accueilli revient toujours. Tu l’as enfoui, tu ne l’as pas libéré.

Lorsque tu fais les bonhommes allumettes avec colère ou rancœur, tu risques deux choses :

  • Te désaligner intérieurement, parce que ton cœur n’est pas en paix.
  • Te couper de toi-même, puisque ce lien, aussi douloureux soit-il, fait partie de ton histoire, de ton corps, de ton âme.

Faire ce rituel avec dureté, c’est comme arracher une racine malade à mains nues : tu abîmes la terre… sans soigner le sol.

Même une famille toxique reste ta famille

Ce que je vais te dire ne sera pas toujours confortable à entendre, mais c’est essentiel.

Oui, certaines familles blessent.
Certaines mères ne protègent pas, ou n’ont pas su protéger.
Certains pères ne voient pas, ou ne veulent pas voir.
Et parfois, la souffrance est là depuis si longtemps.

Tu as le droit de poser des limites, de t’éloigner, de choisir de ne plus avoir de contact.

Mais ils restent tes racines.

Et vouloir « couper le lien » avec l’un de tes parents, c’est risquer de te couper d’une partie essentielle de toi :
pas d’eux, mais de la part de toi qui a été blessée. De l’enfant intérieur qui cherche encore à comprendre, à guérir, à être aimé.

Arbre majestueux avec racines apparentes, illustration des racines familiales profondes et parfois blessées

 

 

 

 

 

 

 

Même blessées, tes racines restent tes racines.

Tu te souviens de cette personne dont je te parlais au début de cet article ?
Celle qui voulait faire le rituel pour couper les liens avec ses parents.

Ce qu’elle exprimait, au fond, ce n’était pas une volonté de destruction. C’était une demande de souffle. Un besoin urgent de desserrer l’étau émotionnel d’une histoire familiale pesante. Elle espérait que ce geste symbolique la libère. Qu’en découpant un dessin, elle puisse enfin retrouver un peu d’air.

Mais ce que je lui ai partagé, c’est ce que je t’écris ici : ce rituel ne coupe pas pour rejeter. Il libère pour pacifier. Il ne détruit pas les racines, il réinforme la relation intérieure. Même si ses parents ont été absents, injustes ou envahissants, ils sont inscrits dans son histoire. Et c’est justement pour cela que le lien mérite d’être regardé autrement : pas avec rejet, mais avec conscience.

Car bien souvent, ce qu’on veut couper avec l’autre… c’est ce qu’on n’ose pas encore traverser en soi.

Pourquoi relier les chakras dans les bonhommes allumettes ?

Quand tu fais l’exercice des bonhommes allumettes, tu relies symboliquement les sept chakras entre toi et l’autre personne. Mais pourquoi ? Et que représentent-ils exactement ?

Les chakras, centres de ton énergie vitale

Les chakras sont les principaux centres d’énergie de ton corps subtil.
On ne les voit pas, mais on peut les ressentir.
Ils influencent tes pensées, tes émotions, ton corps, ta façon d’entrer en lien.

Ce sont comme des nœuds vivants, où se croisent ton histoire, tes blessures, ta vitalité, ta mémoire, ton intuition.
Chacun révèle une part essentielle de toi.

Et quand tu es en lien avec quelqu’un, surtout si la relation est forte ou compliquée, cette connexion s’imprime dans chacun de ces centres.

Ce que chaque chakra porte dans la relation

  • Chakra racine (à la base de la colonne) : la sécurité, les besoins de base, l’ancrage.
  • Chakra sacré (bas-ventre) : les émotions, la sexualité, le plaisir, la fluidité.
  • Chakra du plexus solaire (au-dessus du nombril) : l’identité, la volonté, la puissance personnelle.
  • Chakra du cœur (centre de la poitrine) : l’amour, l’ouverture, la blessure affective.
  • Chakra de la gorge : la communication, le non-dit, l’expression de soi.
  • Chakra du troisième œil (entre les sourcils) : la vision intérieure, la lucidité.
  • Chakra coronal (sommet du crâne) : la connexion au plus grand que soi.

Quand tu relies ces chakras entre toi et l’autre, tu reconnais que le lien ne passe pas seulement par les mots ou les actes, mais qu’il s’est imprimé dans chaque strate de ton être.
Et lorsque tu coupes ces liens après les avoir reliés, tu ne détruis rien : tu clarifies.
Ton système énergétique se réorganise.
Fini les attaches, les enchevêtrements, les fuites.
Tu installes la paix sur chaque niveau.
Et tu reprends la pleine souveraineté de ton énergie.

C’est un geste simple, mais profond. Et c’est pour cela qu’il ne devrait jamais être fait à la légère.

Alors à quoi sert vraiment ce rituel ?

Il ne sert pas à te libérer de l’autre.
Il sert à te libérer de ce que tu projettes sur l’autre : attente, besoin, dépendance, colère.

En pratique, ce rituel peut te libérer :

  • de la dépendance affective
  • du besoin de reconnaissance
  • de l’attente que l’autre change ou qu’il te comprenne
  • des émotions qui t’emprisonnent

Et pour cela, il te faut un ingrédient sans lequel rien ne fonctionne : l’amour.
Pas l’amour romantique, encore moins par sacrifice.
L’amour comme une lumière intérieure.

Comment faire les bonhommes allumettes dans cette conscience

Voici ma manière de transmettre ce rituel à celles et ceux qui me le demandent :

  • Prends un temps de respiration et d’intériorisation, puis pose-toi la question : « Suis-je prêt à pacifier ou suis-je encore dans le rejet ? Suis-je prêt à aller mieux et à lâcher ce dont je n’ai plus besoin ? »

  • Dessine-toi avec beaucoup d’amour et de dignité : tu n’es pas une victime, mais une âme en chemin. Écris ton nom et entoure-toi de lumière.

  • Dessine l’autre avec respect, même si c’est difficile. Écris aussi son nom, entoure-le de lumière et d’amour.

  • Relie les sept chakras avec douceur, en imaginant une lumière entre vous. Puis entoure-vous tous les deux d’amour et de lumière.

  • Prends encore une fois le temps de respirer pour sentir si tu es vraiment prêt.

  • Coupe la feuille en disant : « Je me libère de ce qui m’empêche la paix. Je transforme le lien, pas la personne. »

N’essaie pas de pardonner

Ce mot « pardon » revient souvent. Il flotte comme une injonction dans le monde du développement personnel.
Pourtant tu n’as pas à pardonner. Pas maintenant, peut-être jamais.
Le pardon ne guérit pas forcément. Et parfois, il abîme.

S’il s’agit de tes parents, sois encore plus vigilant.
Dans le transgénérationnel, on comprend que vouloir pardonner à ses parents, c’est déjà se placer au-dessus d’eux.
Et quand tu les juges, même avec bienveillance, tu quittes ta place d’enfant.
Or c’est précisément cette place qu’il te faut retrouver si tu veux aller mieux.

Tu n’as pas besoin de pardonner. Tu as besoin de te reconnaître.
Reconnaître ce que tu as traversé. Reconnaître ta douleur, ton besoin de réparation intérieure, de poser tes limites, de reprendre ton axe.
Et depuis là… poser un geste d’amour pour toi. Pas pour l’autre. Pour ton intégrité.

Si un jour un élan sincère vers le pardon naît en toi, sans colère ni blessure derrière, alors tu pourras l’honorer. Mais ce ne sera pas une volonté, ce sera un relâchement.

Je consacrerai un article entier à ce sujet, parce qu’il mérite d’être exploré pleinement.
Pour l’instant, souviens-toi : ce rituel des bonhommes allumettes n’est pas un outil pour tourner la page.
C’est un espace pour respirer à nouveau, sans jugement, sans attente.
Un espace pour revenir à toi.

Les bonhommes allumettes ne sont pas réservés à la famille

Quelques exemples concrets

Tu peux utiliser ce rituel pour :

  • un(e) ex dont l’énergie te hante

  • une amitié trahie

  • un collègue, un patron, un professeur

  • une personne décédée

  • une ancienne version de toi

Ce qui compte, c’est l’énergie encore active dans le lien, pas l’étiquette de la relation.

Un outil puissant… mais pas anodin

Je ne propose plus ce rituel en séance : trop de gens l’emploient pour « se débarrasser » d’un lien qu’ils n’ont pas encore accueilli.
Un rituel n’est jamais magique en soi ; il devient puissant quand il est posé au bon moment, dans un cadre conscient.

J’utilise désormais d’autres outils plus profonds.
Mais si tu choisis ce rituel, fais-le avec respect, amour et discernement.

Ce que je veux que tu retiennes

Silhouette entourée de lumière douce, symbole de libération émotionnelle, d’alignement et de paix intérieure

 

 

 

 

 

Retrouver ton axe, respirer librement, te sentir entier et en paix.

 

  • Les bonhommes allumettes pacifient, ils sont un outil de libération émotionnelle, pas un outil de rupture.

  • Ils fonctionnent quand tu les fais avec amour, conscience et respect.

  • Même une relation toxique peut être pacifiée intérieurement, sans être niée.

  • Tu n’as pas besoin de couper pour guérir. Tu as besoin de te réconcilier avec ton histoire.

Et surtout, souviens-toi : tu n’es pas seul dans ce processus.
Ce que tu vis, d’autres le vivent aussi : cette douleur de ne pas savoir comment se situer face à un père absent, une mère envahissante, ou tout simplement une histoire qui reste nouée.

Il existe des espaces pour remettre chaque lien à sa juste place, sans les renier ni t’y perdre.
Et si tu sens que c’est le bon moment pour aller plus loin, sache que je prépare une exploration dédiée à ces liens fondateurs.
Une plongée profonde, respectueuse, pour te permettre de retrouver ta juste place, sans renier ton histoire, ni t’y perdre.

Aho,
Véronique

Cette image représente une allée forestière avec des arbres de chaque côté. L’allée est sinueuse et étroite, et les arbres sont élevés et épais. Les feuilles des arbres sont vert foncé, et le ciel est bleu clair. L’image est paisible et sereine, avec aucune trace d’activité humaine. Il y un texte au milieu dans un encadré beige « Cercle de pierre chamaniques : une méditation guidée pour la paix intérieure ».

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