Tu crois parfois que c’est derrière toi. Que cette histoire appartient au passé. Que tu as tourné la page. Mais il suffit d’une phrase, d’un souvenir, d’une situation… et te voilà rattrapé par une émotion vive, une colère qui monte, ou une boule dans le ventre. Ce lien que tu pensais défait est encore bien vivant. Invisible, mais puissant.
Tu n’es pas seul dans ce cas. Et surtout : ce n’est pas un échec. C’est le signe que quelque chose en toi a besoin d’être vu, reconnu, accueilli. Es-tu prêt à te libérer ?
Aujourd’hui, je veux te parler de ces relations “toxiques” qui laissent une trace. De ces liens qui s’accrochent à ton champ énergétique. Je ne parle pas seulement des relations amoureuses. Parfois, c’est un parent, un ancien patron, une amie, un mentor, un collègue. Une personne qui t’a blessé, volontairement ou non, et dont la présence continue de t’habiter bien après la fin de la relation.
Un exemple parmi tant d’autres
En écrivant cet article, j’ai pensé particulièrement à la souffrance d’une amie qui avait tissé avec sincérité et candeur un lien d’amitié avec une collègue. Au début de leur relation amicale, cette dernière l’avait soutenue et lui avait rendu de nombreux services… avant de retourner la situation contre elle, lui reprochant son ingratitude et faisant fi de tout ce qu’elle-même avait donné.
Insidieusement, pas à pas, mon amie a laissé cette personne prendre un grand pouvoir sur ses propres émotions, permettant ainsi aux critiques, aux reproches et aux jugements de l’autre de l’affecter profondément. C’est toujours le cas, et malgré les années, les larmes montent encore à ce souvenir. La blessure est toujours vive, inscrite dans le cœur autant que dans le corps.
Elle ressent encore ce besoin d’être rassurée sur sa propre attitude, comme si, au fond, elle portait une faute qui ne lui appartenait pas.
Mon amie, elle, n’est pas encore prête à changer. Elle a encore profondément besoin qu’on reconnaisse ce qu’elle a subi. Et même si cela la fait souffrir, cette posture de victime reste, pour l’instant, son refuge.
Mais toi ? Si tu te reconnais dans ce genre d’écho et que tu sens en toi le désir de t’en libérer, alors cet article est pour toi.
Ressens si tu es toujours hanté par la relation toxique
La première étape, c’est l’honnêteté. Cesse de faire « comme si ». Tu peux avoir tourné la page en surface, mais si ton corps, ton cœur ou ton énergie réagissent encore, c’est qu’il reste un lien émotionnel douloureux. Et c’est ok. C’est humain. Cette douleur n’est pas une faiblesse, c’est une trace d’amour, de douleur, de loyauté, ou de peur.
Demande-toi :
- Qu’est-ce qui me revient encore de cette personne ?
- Quelles émotions surgissent quand j’y pense ?
- Est-ce que je ressens encore l’influence de cette personne dans ma vie ?
La reconnaissance de tes difficultés, c’est le premier pas vers la liberté.
Identifie ta propre blessure
Va à la rencontre de ce qui est douloureux en toi
Ce que tu vis aujourd’hui n’est peut-être que la pointe de l’iceberg. Et si cette relation toxique était venue activer quelque chose de plus profond en toi : une mémoire ancienne, une blessure mal refermée, une croyance ancrée dans ton histoire. Est ce que l’autre a touché dans la relation, parfois brutalement, la résonnance avec une douleur déjà présente bien avant.
Peut-être que cette souffrance réveille un écho plus ancien encore, celui de ta lignée, de ton histoire familiale. Tu portes peut-être inconsciemment un schéma, une mémoire, une fidélité invisible à ceux qui t’ont précédé.
Distingue ce qui t’a été transmis de ce qui t’appartient
Et il ne s’agit pas ici de juger tes parents ou tes ancêtres. Ils ont agi avec ce qu’ils avaient, souvent sans conscience de ce qu’ils ont transmis. Comprendre cela, ce n’est pas excuser : c’est te donner la permission de sortir du cycle, de poser un acte de guérison en reconnaissant l’origine sans nourrir le ressentiment.
Commence un véritable chemin de libération
Une fois cette prise de conscience faite, tu peux, si tu le veux, commencer un véritable chemin de libération. Et ce chemin, bien souvent, t’amène à regarder plus loin que cette relation présente : vers les racines profondes de ta douleur.
Sais-tu que dans de nombreuses histoires personnelles, on observe que ces blessures viennent de dynamiques anciennes :
- une mère absente ou envahissante,
- un père autoritaire ou défaillant,
- une injustice vécue dans l’enfance,
- une quête de reconnaissance jamais comblée.
Ce que tu vis n’est pas « trop », ni « anormal ». Et si c’était le langage de ton âme qui essaie d’attirer ton attention sur une blessure plus ancienne que cette relation. Une blessure qui demande à être reconnue, honorée, et enfin, transformée.
Voici quelques questions pour t’aider à avancer :
- Qu’est-ce que j’attendais de cette personne que je n’ai jamais reçu ?
- Est-ce que cette attente existait déjà avant elle ?
- Qu’est-ce que j’ai accepté, toléré, subi… en espérant qu’un jour, cela changerait ?
- Quel enfant blessé en moi s’est senti reconnu, réactivé ou abandonné dans cette relation ?
Il ne s’agit pas de rejeter l’autre, mais de te replacer au centre de ta propre expérience. Et ce recentrage, c’est un acte de pouvoir. Un acte de vie.
Honore ce que cette relation t’a appris
Même les relations les plus douloureuses ont quelque chose à t’apprendre. Et tant que tu refuses de le voir, tu restes enchaîné. Non pas à la personne, mais à l’histoire que tu continues de raconter.
Voici une vérité difficile mais profondément libératrice : tu ne pourras pas te libérer de cette relation tant que tu n’auras pas reconnu ce qu’elle est venue te montrer.
Ce n’était peut-être pas juste. Ce n’était pas mérité. Mais c’était un miroir. Parfois brisé. Parfois tordu. Mais un miroir quand même.
Demande-toi :
- Qu’est-ce que cette relation m’a obligé·e à regarder en moi ?
- Qu’est-ce que j’ai appris de moi, de mes limites, de ma valeur ?
- Qu’est-ce que je ne tolérerai plus jamais ?
Utilise l’écriture intuitive comme médecine douce
Prends un cahier. Prends un stylo ou un crayon à papier. Et commence à écrire, sans te censurer. Adresse-toi directement à cette personne. Dis-lui tout ce que tu n’as jamais dit : les blessures, les colères, les regrets et les doutes.
Par exemple, tu pourrais commencer par écrire : « Je suis en colère parce que tu m’as trahi, et je ne méritais pas ça… ». Puis tu fermes les yeux et tu laisses aller ce qui vient. Si cela te semble difficile, note d’abord tes ressentis, puis laisse couler les mots. Et surtout donne de la place à tes émotions pour qu’elles puisse enfin s’exprimer.
ll n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire. L’écriture intuitive est un pont entre l’inconscient et le cœur.
Et puis, quand tu sens que c’est le bon moment pour toi, remercie. Pas pour ce que la personne a fait, mais pour ce que toi, tu choisis d’en faire aujourd’hui.
Quand tu auras terminé, tu peux lire ta lettre à voix haute ou au contraire ne jamais la relire. Tu es libre. Ensuite, si tu le sens, brûle cette lettre. Ou enterre-la. Offre-la aux éléments. À la terre. Au feu. À l’eau.
Réalise un rituel d’offrande symbolique
Dans le chamanisme, on ne jette pas. On transmet. On offre puis on libère avec respect.
Crée un petit rituel avec un objet qui symbolise la relation. Ce peut être une pierre, une plume, une photo, un tissu. Parle-lui. Charge-le de tout ce que tu veux remettre à la Terre. Puis, dépose-le dans un lieu naturel, avec conscience et gratitude.
Tu peux dire quelque chose comme : « Je remets à la Terre ce qui ne m’appartient plus. J’honore le chemin que j’ai parcouru, et je choisis aujourd’hui d’être libre. »
Ce rituel est plus qu’un symbole. Il est un acte de souveraineté.
Reprends ce qui t’appartient
Il arrive que certaines relations nous laissent comme dispersé, avec cette étrange impression d’avoir oublié une part de nous-même chez l’autre. Comme si une scène, un mot, un regard étaient restés coincés dans une boucle du passé. Pour revenir pleinement à toi, tu peux faire un acte symbolique : reprendre ce qui est à toi, et rendre à l’autre ce qui ne t’appartient plus.
Rends à cette personne ce que tu retiens d’elle. Et reprends ce qui est à toi : ta lumière, ta force, ton élan, ton intuition. C’est un équilibre sacré entre donner et recevoir. Une sorte d’alchimie intérieure qui te permet de revenir à toi, avec clarté et dignité.
Voici un rituel simple pour t’y aider : Assieds-toi dans un espace calme. Ferme les yeux. Visualise la personne en face de toi, dans un cercle de lumière. Puis, dis-lui mentalement ou à voix haute : « Je te rends ce qui est à toi. Et je reprends ce qui est à moi. » Visualise les énergies se détacher doucement de ton champ, et revenir à leur source. Et vois les tiennes revenir en toi, se réintégrer avec amour, comme des pièces manquantes que tu accueilles à nouveau.
Respire profondément. Sens ce nouvel espace en toi. Et remercie.
Fais la paix avec le passé et reprends le pouvoir sur tes émotions
Il y a un moment où tu dois faire ce choix intérieur : cesser de regarder en arrière comme si tu allais y trouver des réponses.
La vérité, c’est que ton passé a déjà tout dit. Il n’a plus rien à ajouter. Et ce n’est qu’en acceptant pleinement ce qui a été — sans vouloir le réécrire, sans l’idéaliser, sans le maudire — que tu peux vraiment t’ouvrir à la liberté du présent.
Ne donne plus à l’autre ce pouvoir sur ton propre bonheur ou tes émotions.
Faire la paix avec ton passé, ce n’est pas oublier. C’est reconnaître et déposer les armes. C’est dire : « Oui, cela a existé. Oui, j’ai été blessé·e. Et maintenant, je choisis de ne plus y mettre mon énergie vitale. »
Tu ne peux pas habiter pleinement le présent tant qu’une partie de toi reste coincée dans une scène d’hier. Regarder l’instant, c’est t’autoriser à vivre aujourd’hui comme une terre neuve. Et pour ça, il faut parfois enterrer ce qui doit l’être. Avec respect. Avec amour. Et avec courage.
Ancre la liberté dans ton quotidien

Te libérer d’un lien toxique ne se fait pas en un jour. C’est un chemin. Chaque jour, tu vas renforcer ta sécurité intérieure, ton autonomie, ta confiance. Ça commence par des petits choix :
- Dire non.
- Te choisir.
- Créer de la beauté autour de toi.
- Marcher dans la nature.
- Appeler tes guides.
- T’entourer de gens qui te respectent.
Tu ne veux plus survivre. Tu veux vivre.
Et la vraie liberté, c’est quand tu n’as plus besoin que l’autre te comprenne, te pardonne ou change. C’est quand tu t’appartiens à nouveau.
Souviens-toi que tu es plus vaste que cette histoire
Ce lien t’a fait mal. Il a laissé une trace. Mais il ne définit pas qui tu es.
Tu n’es pas ta blessure, ni ta colère. Tu n’es pas la victime, tu es la conscience qui choisit de s’en libérer.
Alors aujourd’hui, choisis-toi. Aime-toi assez pour honorer ton propre rythme, pour te réengager pleinement avec la vie. Avance sur ton chemin avec présence et confiance. Et redeviens le centre de ton propre monde.
Tu es immense, et u es libre. Tu es en vie!
Et c’est déjà beaucoup plus que ce que cette relation pouvait t’offrir.
Aho,
Véronique
Magnifique article avec des clefs concrètes. Merci
Merci à toi pour ta lecture Isabelle,
Je suis heureuse que tu y aies trouvé des clefs concrètes dans cet article, c’était tout le but : des mots qui touchent, et des outils qui accompagnent.
À bientôt par ici 😊
Merci Véronique pour ces conseils concrets et bienveillants qui aideront, j’en suis sûre, ceux qui vivent ou ont vécu une relation toxique.
Merci Véronique pour ce texte d’une justesse bouleversante et rempli de force douce. Tu parles des relations toxiques avec une lucidité et une bienveillance rares. Pas de clichés, pas de raccourcis, juste une parole vraie, incarnée, qui accompagne sans brusquer. J’ai été très ému par la clarté de ton message, mais aussi par le respect que tu poses sur chaque étape du chemin.
C’est un article qui fera du bien à beaucoup de personnes — et qui m’a, moi aussi, rappelé des étapes franchies, parfois dans la douleur, mais toujours avec cette lumière que tu décris si bien.
Merci pour cette main tendue à tout ceux qui ont besoin de se retrouver
Merci beaucoup pour ton message Vincent.
Je suis touchée que le texte ait résonné en toi. Mon intention était justement de poser des mots simples, vrais, sans jugement, pour celles et ceux qui ont vécu ce genre de relation et cherchent à en sortir sans se trahir.
Ton retour me confirme que c’est possible d’en parler autrement, avec respect pour chaque étape du chemin.
Merci d’avoir pris le temps de partager ton ressenti. C’est précieux. 🙏
Merci pour cet article. J’ai réalisé en le lisant que je ne ressens plus l’emprise de ces relations. Le cap est passé, mais il a fallu du temps et des choix nets.
Merci pour ces balises claires vers la libération. On aurait envie de juste se taire après lecture, mais sache que tes conseils sont puissants, notamment ceux qui aident à prendre de la hauteur. Une très belle introduction au chamanisme.
Véronique, ton article me touche profondément. Tes mots réveillent des souvenirs encore sensibles, mais ils mettent aussi de la lumière sur ce que j’ai traversé. Te lire me rappelle que ce n’est pas dans la rupture qu’est la violence, mais dans le silence imposé, le déni de ce qu’on a construit.
Merci de rappeler qu’on peut choisir de se relever, de se réancrer en soi, et de retrouver sa liberté.
Le processus de libération a commencé, doucement mais sûrement. Et je sais que je reviendrai lire cet article encore plusieurs fois, le temps de m’ancrer pleinement dans cette démarche et de me libérer totalement. Merci pour cette ressource précieuse 🙏